J’essaie de trouver la joie dans le quotidien, du mieux possible.
J’essaie d’ignorer les pensées anxiogènes qui flottent parfois au coin de mon esprit…
Presque toujours.
Mais parfois, je n’y parviens pas. Parfois, par exemple, je m’exaspère contre mes concitoyens.
Cela m’est arrivé pas plus tard que la semaine dernière. J’ai râlé contre quelqu’un. Oh, il n’avait pas fait grand chose après réflexion, une incivilité ordinaire, comme on en rencontre fréquemment. Mais sur le moment, cela m’a exaspérée. Car ce jour-là, j’étais fatiguée. Moins encline à la tolérance.
Le problème, mon problème, c’est qu’ensuite j’ai culpabilisé. Moi qui me donne aujourd’hui comme mission d’aider les autres dans leurs relations, de les guider vers un rapport bienveillant avec eux-même et avec autrui, est ce que je ne dois pas être irréprochable à tout instant ?!
Et puis j’ai réfléchi et je me suis souvenue que j’avais le droit à l’imperfection. Je suis une résiliente, je travaille déjà depuis si longtemps à mon bonheur ! J’ai bien le droit de râler un peu, non ?!
Quand j’y réfléchis, je me dis que la vie serait bien fade si nous ne devions pas progresser sans cesse. Persévérer, se planter et recommencer mieux la fois suivante.
Alors je l’aime bien mon imperfection. Elle me force à aller de l’avant, à me remettre en question. Je me sers de mes expériences d’échec comme un tremplin et la prochaine fois, je réagirai mieux.
Certains prétendent que les gens heureux sont soit des fous, soit des sages. Je dirais simplement que ce sont des travailleurs.
Car le bonheur, ce n’est pas donné à tout le monde. Il suffit de regarder autour de soi, non ?
Le bonheur, ce n’est pas si accessible. Il faut une certaine force de caractère pour pétiller de joie plutôt que se morfondre dans la noirceur.
Le bonheur ce n’est pas l’aveugle béatitude, ce n’est pas prétendre que le mal et le mauvais n’existent pas. Ce n’est pas tendre la joue droite lorsque l’on vous a frappé la gauche.
C’est aussi savoir reconnaître les moments difficiles, et vivre pleinement jusqu’au bout les émotions pesantes qu’ils procurent.
C’est accepter ce qui vient, être flexible et adaptable. Être souple comme le roseau. Courber la tête mais ne jamais mettre le genou à terre. C’est être conscient que quelquefois, on va se se laisser couler lentement mais ce sera juste pour donner un grand coup de pied arrivé.e au fond, et remonter respirer l’air pur à la surface.
Le bonheur ce n’est pas un lac placide mais plutôt un fleuve majestueux. Tantôt impétueux, tantôt apaisé.
Le Bonheur est comme la Nature, on peut le détruire lâchement ou tenter de le préserver avec efforts. Mais on ne peut pas le dominer. Il sera toujours plus fort que nous et pourtant, sans lui, nous ne sommes rien.
Alors je ne vais pas vous mentir, être heureux, cela s’apprend, ce n’est pas aussi naturel que de respirer. Mais c’est le travail le plus gratifiant que je connaisse. De très loin.
Prendre conscience de ses pensées négatives automatiques, s’efforcer de ne pas juger les autres, discerner le côté positif en chaque chose, offrir sa confiance et son amour sans rien attendre en retour, sortir chaque jour un peu plus de sa zone de confort, prendre des risques.
Cela demande un certain goût de l’effort, que je n’ai pas eu pendant des années… Mais auquel j’ai pris plaisir et dont je ne saurai plus me passer. Le sel de la vie…
Ce même goût de l’effort qu’il faut avoir lorsque l’on veut progresser dans n’importe quelle pratique sportive… Mais ça, c’est une autre histoire
P.S. : l’amour est quand même une composante essentielle, me semble-t’il
Sensiblement,
Axelle